Une pensée pour lui, et les trop nombreux autres!

Cette  pensée n'aurait put être réservé qu'à celui dont je ne connaîtrais jamais le nom, mais dont le visage restera à jamais gravé dans ma mémoire.

Novembre, fin d'automne, peu de monde à l'embarquement du ferry, une vingtaine de voitures tout au plus. Et il y a Toi !

Première, seconde, ou x ième tentative peu m'importe, cette dernière te fut fatale!

Sur la rampe d'embarquement ton corps était casi inerte, seul ta tête et ton bras droit pouvait encore bouger! Une de tes chaussures restait accrochée sous le 4x4 blanc planté là!

J'ai eu tout le temps de me demander à quoi tu pensais, qu'elle était la souffrance?

Tu étais si proche de ton but! J'étais incapable de répondre aux multiples questions qui m'assaillaient, mais une évidence avec rage émergeait en moi :cette saloperie de Détroit allait encore nous séparer, toi et moi.

Peut-être, n'auras-tu jamais l'occasion de lire ce billet, mais si un de tes frères plus chanceux, te reconnaissait, qu'il s'empresse de te le  rapporter car ils vous est dédié!

photo empruntée à l'un de mes trois amours !

Comments

[Mchicha]

je ne comprends pas
mais
je respecte !

Merci pour ce billet ..
J'aime bien la photo aussi

Bonne soirée ...

[mamouche]

chère Chighaf
Je ne pense pas que ton pays jette les siens il ne fait juste "rien" pour les retenir! Tout le drame ce trouve là, dans ce mot de quatre lettres.

[chighaf]

Ça m'arrive de les oublier, mes concitoyens qui préfèrent la mort au Maroc, ça m'arrive de m'en souvenir et me dire, ce n'est plus "in" d'en parler, ça m'arrive de me dire: ils exagère.
Mamouche tu m'a secouée
J'ai honte de moi, et honte de ce pays qui jettent les siens

[mamouche]

Merci Larbi d'être passé par là, je ne pouvais donner suite à ce blog sans rendre un hommage à toutes ces personnes qui bravent la mort dans l'espoir d'une terre prometteuse!
Lorsque j'étais jeune, ma mère (avec sagesse)se plaisait à dire à ceux qui voulaient bien entendre!! :
"Si mon voisin s'acharne à gratter son sol et que, malgrès tout ses effort, rien n'y pousse et que la mienne donne tout ce dont j'ai besoin et bien plus encore sans que je m'y crève... Eh bien aucune frontière , aucune barrière ne pourra l'empêcher de venir cultiver chez moi pour nourrir les siens!

Comme l'actualité nous rend tous morose en ce moment je serais moins grâve dans le billet suivant.

[Larbi]

C’est poignant très poignant ce qui tu écris là.
Saloperie de détroit comme tu dis :(