Tout est parti de là ou presque!
Ce ne sont pas les Chutes Victoria je vous le consède, mais ceux qui ont eu le bonheur de voyager à travers le Maroc ,ne me contrediront sûrement pas si je concidère ce site comme étant l'un des plus beaux du Maroc! S'il n'en tenait quà moi je classerais les Cascades d'Ouzoud au patrimoine de l'Unesco! rien que ça!
C'était notre premier voyage au Maroc pour ma petite Smala et moi. A vrai dire, c'était même la première fois que nous méttions une roue sur le continent africain. Une certaine inquiétude s'était emparrée de nous, sauf peut-être pour Julian(mon fils) qui était encore jeune! Elodie(ma fille) et Romain son ami de l'époque avaient un regard différent! Qu'allions nous trouver une fois passée la frontière de Sebta? (foutue frontière que je passerai personnellement plus de trente cinq fois par la suite, les billets qui en parleront risquent forts dêtre croustillants!)
Je pensais m'être bien informée à travers les guides touristiques de rigueurs, mais en fait la réalité est tout autre lorsque l'on fait l'effort de sortir des sentiers battus. L'inquiètude du départ cèda vite sa place à l'émerveillement et surtout(en ce qui me concerna ) à l'émotion! Nous n'avions pas assez de nos cinq paires d'yeux pour admirer le tableau vivant qui s'offrait à nous. Ormis les superbes paysages, nous étions sans cesse interpellés par la générosité et la vitalité des marocains. Leur façon de vivre au quotidien était tellement différente de la notre (essentiellement en campagne) que nous prenions d'entrée une grande leçon de modestie!
Après un périple de cinq jours sur la route, via Casablanca, la chaleur écrasante de Marrakech en cette fin août 1998 devenait insupportable, nos corps réclamaient de la fraîcheur, la piscine de l'hôtel avait fait l'affaire pour une seule et unique fois, sa couleur d'origine devait être bleue et en l'occurrence celle-ci s'avérait verte! Je n'ai rien contre le vert en temps normal, mais dans le cas présent.... La direction des Cascades d'Ouzoud fut prise "illico presto"
Il règne à Ouzoud une ambiance très particulière, difficile à décrire en deux ou trois phrases, (j'aurais, je l'espère, la possibilité de vous en parler plus longuement par la suite)mais une ambiance telle, qu'après avoir pris le bain tant inespèré, nous allions poser nos valises dans un petit hôtel crasseux répondant au doux nom de Dar Salam.
Cet hôtel, heureusement, n'était pas dénué de charmes. Le propriètaire des lieux se nommait Abdoula, rien de surprenant jusque là me direz-vous! mais cet homme n'avait pas son pareil pour accueillir les touristes, après avoir prononcé quelques phrases de courtoisie et poser quelques questions, il ne lui fallait pas plus de cinq minutes pour savoir quel genre de personne il allait héberger! Si vous aviez la chance d'être français vous étiez reçus "comme des princes"! mais si vous aviez l'accent belge ou Slave, pauvres de vous! l'hôtel était complet! et pour les autres......
Être reçu comme "des princes" signifiait pour Abdou, avoir droit à une chambre à peu près digne de ce nom, des draps propres, un éclairage en état de fonctionnement, une fenêtre comportant tout ses carreaux, et le "top du top", une douche chaude par jour à condition d'emprunter la bouteille de gaz aux cuisines. Les voleurs étaient absents de cet établissement d'où l'innutilité d'avoir une serrure possédant sa clef!! Le maître des lieux, à cette époque, n'était pas Abdoula mais assurément, Aziz, son jeune et trop dévoué bras droit,Aziz, sans qui l'hotêl n'aurait jamais pu correctement fonctionné, affirmation qui se confirmera par la suite à son départ pour la France! Aziz ne s'avait pas marcher , il devait courir sans cesse, tantôt au service, tantôt "aux cuisines" et au moins vingt fois par jour au souk car il manquait régulièrement une denrée pour le restaurant. Pendant ce temps Abdou s'atardait entre deux:"Azizzzzz! Azizzzzz!" à votre table pour vous parler de son pays avec des mots magiques, acceptant volontier de votre part un apéro acccompagné d'un cigare. Je vous reparlerais de ces deux attachants personnages, mais sachez que sans le savoir, ils ont contribués entre autres, au grand chamboulement de la vie de votre modeste bloggeuse!
Vous est-il déjà arrivé, dans un endroit, de vous sentir comme chez vous! et même mieux que chez vous? Eh bien c'est ce qui m'est arrivé à Ouzoud. Je n'ai jamais trouvé de raisons rationnelles à ce ressentir mais il était déjà établi dans mon esprit que je partagerais le bruit des Cascades, plus que quelques jours, avec les "zouloudien"!
Je ne vous cache pas que c'est la mort dans l'âme que j'ai du revenir en France après un trop court séjour dans ce pays où le contrast est roi. Très très vite s'est imposé à moi la nécéssité d'y revenir en vue de m'y installé, avec l'espoir certain que rapidement mes trois amours me rejoindraient. La complicité régnante au sein de ma petite famille, et la formidable confiance que m'a toujours apporté Gilles mon mari, (me poussairent sans trop de mal) à débarquer au mois de février l'année suivante, afin de gérer un petit hôtel rebaptisé Chellal d'Ouzoud.....
Ce modeste blog je l'espère vous faira partager, au travers de mes futurs billets la fabuleuse expérience que j'ai eu le plaisir de vivre . Je ne parlerais pas que du Maroc, bien entendu, mais une grande part de ce sujet y sera consacré.
L'attente de vos commentaires, ne se fera non sans crainte et avec un chouia d'apréhention je vais devoir vous laisser sur ce premier, et peut-être, un peu trop long billet!
Une chose est certaine, depuis trente ans que je n'avais pas repris la plume, je me surprends à y trouver un réel plaisir, plaisir qui je l'espère sera grandissant.
Mamouche de Dordogne, comme aime à me nommer Mr Larroussi.